Méthode éducatif par radio des années 1950 en Australie sur l’enseignement à domicile

Article de: Jonathan Margolis 5 June 2020
(Traduction Google)

Un projet pionnier conçu pour éduquer les enfants bloqués dans des élevages australiens isolés est désormais florissant - et son succès peut enseigner

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Assis sur une chaise, Ben Ranacher attend patiemment son tour en dévorant un sandwich. Un casque équipé d'un micro sur la tête, il a appuyé sur la souris de son ordinateur pour faire savoir à son institutrice qu'il souhaitait prendre la parole. Ben n'est pas un élève comme les autres. Ce garçon de neuf ans vit en Australie, dans une ferme perdue à l'ouest du Territoire du Nord. La superbe propriété familiale, baptisée « Bullo River », couvre la bagatelle de 202.000 hectares, soit près de trois fois la superficie de Singapour. Durant la saison humide, qui dure au moins quatre mois, les inondations isolent ce ranch du reste du monde. Le seul moyen de se rendre dans le premier village, distant de 200 kilomètres, Kununurra, est de prendre un avion.
Malgré tous ces obstacles, Ben bénéficie d'un enseignement presque normal. Il suit depuis l'an dernier un tout nouveau programme, baptisé Formation interactive à distance (IDL). Quarante-deux fermes isolées, comprises dans un périmètre de 700 kilomètres, sont reliées à l'école de la ville de Katherine grâce à un accès Internet haut débit par satellite. L'ordinateur, la webcam, le scanner, le micro et l'imprimante sont fournis gratuitement aux familles par cet établissement public.
En Australie, la formation sur la Toile pour les écoles primaires a commencé en 2002. L'installation de paraboles a permis aux élèves d'avoir accès à leurs cours à tout moment. Entrer en contact avec son enseignant devenait également plus simple grâce au courrier électronique et aux messageries instantanées. L'IDL permet toutefois d'aller encore plus loin. Trois fois par semaine, Ben suit des cours de 45 minutes dispensés en direct par un instituteur situé à 580 kilomètres de son domicile. Son petit frère âgé de 4 ans, Franzie, profite lui de deux sessions hebdomadaires de trente minutes chacune.

Rompre l'isolement
La beauté de ce système tient dans son interactivité. L'écran que regarde l'élève est séparé en trois parties. A gauche, l'enfant peut voir son professeur. Sur la droite figure un tableau blanc sur lequel l'enseignant écrit grâce à un crayon électronique. En bas, plusieurs boutons sur lesquels l'écolier peut cliquer grâce à sa souris lui permettent de parler, d'appeler son maître ou de prévenir qu'il va s'absenter pour quelques minutes. Cette initiative, qui a été lancée en novembre 2002 pour une période de trois ans, est le résultat d'une collaboration entre les ministères de l'Education du Territoire du Nord et de Nouvelle-Galles du Sud, le gouvernement fédéral australien et le groupe de téléphonie Optus. Les programmes informatiques ont été développés par Janison Solution, une entreprise locale spécialisée dans la formation à distance.

L'IDL permet de rompre un peu l'isolement dont souffrent les enfants vivant en plein coeur du bush. De nombreux écoliers « exilés » dans l'outback tentent de suivre un cursus scolaire à peu près normal grâce à l'école des airs. Mais l'enseignement par radio VHF, qui a été inauguré en 1966, ne permet pas aux instituteurs de pouvoir montrer quoi que ce soit à leurs élèves. Et dans les propriétés les plus reculées, comme celle de Bullo River, la portée des ondes VHF est trop limitée pour entrer en contact avec l'école la plus proche. « Pour demander conseil à un instituteur, le seul moyen à notre disposition était de l'appeler au téléphone, se rappelle Linda, la gouvernante de Ben et Franzie. L'IDL et tous les programmes informatiques de formation que nous envoient l'école m'aident beaucoup à assurer l'éducation des deux garçons. »

Les nouvelles technologies ne remplacent toutefois pas la présence quotidienne d'une nourrice à domicile. « Nous avons aménagé dans une des pièces de la ferme une véritable petite classe où j'enseigne six jours sur sept, de 9 heures à midi puis de 14 heures à 16 ou 17 heures, un peu toutes les matières aux deux frères, explique Linda qui a choisi de vivre au milieu de nulle part après avoir élevé ses cinq enfants. L'informatique ne sera jamais aussi bénéfique que l'aide d'un professeur particulier. Mais l'IDL a l'énorme avantage de mettre en contact des enfants qui vivent à des centaines de kilomètres les uns des autres. Cela leur montre aussi un peu à quoi ressemblera leur vie dans une classe traditionnelle. » L'enseignement à distance se termine en effet à la fin de l'école primaire. A douze ou treize ans, les élèves doivent quitter le giron familial pour entrer en pensionnat.

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