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Le 27 Mhz dans les années 70's

Article de: F1ORG

Dans les années 1970, on ne parlait pas de la libération des ondes. Rappelons-nous qu'Internet n'existait pas, que le téléphone était encore peu présent dans les foyers Français et que tout moyen de communiquer par radio avec l'étranger (au risque de transmettre des informations sensibles) était surveillé très attentivement par la Direction de la Surveillance du Territoire (DST). On ne connaissait pas le téléphone de voiture, ni le portable, pas encore les radios libres, ni de canaux radio banalisés telle la PMR 446. Emettre sur le territoire français était très réglementé, tant au niveau professionnel que radioamateur. Le 27 Mhz était un domaine marginal, très mal vu des services officiels et on pourrait le comparer aujourd'hui, dans l’esprit, au monde des Hackers !

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Pour acheter une simple paire de Talkie-walkie de 0,05 W dans un magasin, il fallait présenter ses papiers d’identité et l’utilisation de l’appareil était associée à la délivrance d’une licence par la Direction Générale des PTT et au paiement d’une taxe annuelle. Idem pour les postes professionnels de 3 Watts dont la vente était automatiquement déclarée, par le vendeur à l’administration des Télécommunications.

Pour ne pas payer la taxe annuelle et être identifiable, de nombreux amateurs s’orientaient vers les surplus de postes émetteurs-récepteurs militaires qui étaient très courants à cette époque et offraient de fortes possibilités aux "bricoleurs". D'autres adaptaient les équipements radioamateurs décamétriques au 27 Mhz ou s'orientaient vers l’achat de kits.

La Société RAM était spécialisée dans les matériels de surplus militaires




La bande du 11 mètres regroupait une population très hétéroclite…. Passionnés de radio, techniciens en électronique, bricoleurs de génie, curieux des nouveaux modes de communication, rebelles du radio amateurisme, etc….N'oublions pas que l'électronique et la radio étaient de "Nouvelles Technologies", que l’évolution était constante et qu'il y avait beaucoup d'adeptes à la course aux composants et aux bricolages. Les boutiques de composants électroniques étaient nombreuses (Radio Prim, Docks de la radio, Beric, Comptoirs Championnet, Cirque radio, RAM, Cibot Radio, etc...) On n’hésitait pas à traverser Paris pour trouver la paire de quartz  introuvable, afin d'émettre sur une nouvelle fréquence communiquée par les copains.

Les pirates du 27 Mhz étaient représentés par trois associations (SNAC, l'AFA et l’UFR)  qui regroupaient la majorité des utilisateurs de postes radiotéléphoniques ERPP27.


Réunion UFR, années 70, centre gauche Alpha Montmartre, de face Hytay, à droite Folie Bergère et peut être incognito des fonctionnaires des RG !

Merci à Jean Pierre (Alpha Montmartre) pour la photo

Dans les années 1980, ces fréquences se sont ouvertes à un grand nombre d’utilisateurs tels les routiers. Ce mode de communication, très médiatisé, s’est peu à peu détourné de son esprit initial pour devenir une bande de communications populaires (Citizen band, CB ou CIBI). Une page était tournée !


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par Dundee33
le Jeu 03 Mai 2018, 11:37
 
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Sujet: Le 27 Mhz dans les années 70's
Réponses: 2
Vues: 1277

Anecdote des années 80 "QSL or not QSL"

OK l'ami 100 % Q.S.L. ! ... toutes mes amitiés et mes plus cordiales poignées de main pour toi et ta famille. . .,
et merci d'avance pour la carte QSL de ta station, la mienne partira demain matin, sans faute Jurée ! Bye !
Ah ! mes enfants, quel QSO ! Je m'en souviendrai ! ... du téléphone, et quel ami charmant, poli, distingue . . .
Nous avons échangé nos coordonnées sans difficulté et comme c'était mon premier contact
avec cette région du globe j'attends avec impatience la confirmation écrite.
Comme l'a dit jadis un illustre inconnu "J'avais confiance, il avait la Légion d'Honneur ! ".
Avec cet ami inconnu, c'était un peu la même chose, j'avais confiance
- il semblait sérieux et il faisait partie d'un Club très connu sur les ondes.
Il avait la Légion d'Honneur de la Citizen Band quoi !
Pour marquer le coup, comme l'on dit, j'étais décidé à engager des frais
- la cartoline panoramique - l'autocollant ou l'écusson brodé . . . (les deux peut-être)
- le dernier timbre de collection sur l'enveloppe magistrale . . .
et la formule originale pour les quelques mots au dos de la carte QSL
que j'allais joindre fièrement à cet envoi de première classe
A la réflexion . . . nous avons fait largement connaissance.
C'est un véritable ami que je viens de me faire, d'ailleurs il l'a dit lui-même plusieurs fois.
Alors tout cela mérite un dernier effort et la foi portant nos espérances . . .
je vais ajouter le superbe fanion triangulaire aux couleurs de la province - le très grand jeu,
j'était vraiment HEU-REUX ! J'imaginais mon "colis" voyageant dans un fauteuil de première classe...
car naturellement l'avion s'était imposé pour aller plus vite !
A quinze jours de là...
je visitais plus souvent la boite postale et j'ouvrais le portillon avec appréhension cherchant,
vainement, parmi les publicités habituelles (... elles entretiennent le moral !)
une lettre, même petite, de mon ami sincère !
A trente jours . . .
j'avais déjà mis St Antoine sur l'affaire car une lettre perdue ça existe ! . . .
et le zèle des P.T.T.... ça peut arriver aussi !
A soixante jours...
et aujourd'hui encore je ne regrette pas mon écusson, ni mon fanion multicolore, mais quand même . . .
"Il" aurait pu me répondre cet enfoiré ! (c'est amical parait-il)
Qui n'a pas connu ces petites désillusions du Cibiste débutant ?
Sommes-nous trop généreux ou trop sentimentaux ? Ou alors, tout simplement,
manquons-nous de réflexion en regard de la situation créée par un QSO et son échange QSL ?
En premier lieu, il semble nécessaire de questionner précisément son correspondant.
Est-il d'accord pour accepter ce "supplément" de Q.S.O. ?
S'il accepte, c'est parfait - tout au moins pour l'immédiat car il faut, là encore !
supposer qu'à terme son intention peut se modifier pour des raisons souvent valables.
Et il faudra s'accommoder de cette nouvelle décision sans trop d'amertume et surtout sans perdre de vue,
un seul instant, que la C.B. est un jeu, une distraction agréable et que trop se passionner peut transformer
en soucis ou en désagréments ce qui doit rester un loisir.
Ne gaspillons pas ce privilège rare, sachons le préserver au contraire,
car savoir parler à un OM souvent inconnu et très éloigne de nous ça n'est pas donne à tout le monde.
Mais si, par hasard, le dit OM venait à refuser l'échange QSL...
alors sachons admettre facilement que rien ne l'oblige à accomplir un acte qui peut être pour lui une corvée,
une contrainte . . . que sais-je encore (. . . je suis poli).
Soyons donc circonspects, ne gâchons pas son plaisir et conservons notre optimisme Victorien.
Pour recevoir une carte QSL il faut "actionner" une foule de paramètres plus ou moins empiriques
allant de la transmission à la réception correcte des coordonnées
- de l'attention professionnelle de votre facteur à celle des centres de tri du courrier,
sans dire égarer quelques enveloppes par-ci par-là,
sans penser qu'un amateur de beaux timbres puisse faire main-basse
sur ces joyaux réserves par votre ami et "balancer" ensuite le reste au panier... etc... etc...
Il faut aussi que certaines stations soient parentes héritières de feu Crésus
pour satisfaire aux éxigences des P.T.T. et des éditeurs de "cartolines"
et puis qu'elles disposent du temps nécessaire pour rédiger les réponses attendues.
Et si l'on sait que 20 ou 30 QSO par jour sont souvent "encaissés"
il est facile d'estimer la comptabilité annuelle des OM.
Certes beaucoup de stations ne sont pas aussi bien servies par la propagation
mais temps et argent pour chacun d'entre-nous sont des facteurs variables
- et hélas, invariables quelquefois !
Le vrai "bouffeur de micro" préfère parler... le stylo c'est un autre challenge . . .
Ceux qui font les deux sont des champions ! et tout le monde sait . . .
"qu'il n'y a pas que des champions là-dessus !"
En définitive QSL ou pas QSL ? "là est toute la question", disait dans sa langue un ancêtre anglais !
Disons "O.K. - Q.S.L." chaque fois que les parties sont d'accord car ce courrier agrémente,
prolonge un instant sympathique, affine (comme pour le fromage) un contact
- mais. . ., condition à ne pas omettre et à inscrire en gros sur les tablettes de notre sagesse...
"En acceptant joyeusement les risques que cela comporte".
Si tout cela reste bien gravé, les Querelles Scripturaires Lancinantes (Q.S.L.)
disparaîtront et chacun pourra remiser gémissements et polémiques . . .
A moins que quelques artistes aient quand même de se procurer quelques soucis
pour "meubler" un peu leur existence ? ...
M'est avis que ça doit exister !
Je ne saurais vous quitter sans vous parler d'un vieil ami.
"Ca n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, disait Descartes, il faut l'appliquer bien !".
... Et je vous promets de m'y employer... dès demain... si l'on rase gratis.
Amicalement !

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par 14KM5701
le Ven 29 Sep 2017, 21:34
 
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Sujet: Anecdote des années 80 "QSL or not QSL"
Réponses: 4
Vues: 804

L'histoire de la Cibi jusqu'à aujourd'hui (France)

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Bonjour.
Avant toute chose, c'est quoi la CB mise à part un micro, un poste et une antenne ?
La CB (dit Cibi) du nom Citizen Band qui veut dire "Bande du Citoyen" est à vocation de loisir. C’est ce qui la différencie du Radio Amateurisme qui est à vocation technique et d'utilité publique.
Quand et comment est elle apparue ?
Au début, la bande du 27 Mhz était utilisée par l'armée américaine. Pas très satisfait de la qualité de cette bande "poubelle" (sensible aux QRM), donc inutilisable pour des liaisons professionnelles. Elle fut abandonnée après la seconde guerre mondiale. Du coup, le matériel dédié entant en surproduction, fut réformé et vendu dans les surplus Américains.

Ensembles d’émetteurs BC604 et récepteurs BC603

Un nombre croissant de bricoleurs s'y intéressa pour communiquer entres eux. La Cibi ne tarda pas alors à apparaître sous forme d'appareils radio bricolés à partir de pièces récupérées sur des postes bradés.
Pendant ce temps, dans les années 50, les Routiers Américains qui eux s'ennuyaient sur les routes avec leurs longs trajets et voulant rompre la monotonie, sont "tombés" la dessus. Ils ont commencé à les brancher dans leurs camions et à les utiliser. Et vue le coté très intéressant de ce moyen de communication, le "bouche à oreille" c'est répandu comme une "trainée de poudre".


Les fabricants de matériel radio de l'époque observant ce nouveau phénomène ont très bien compris les intérêts qui pouvaient y avoir en jeux. Après avoir connu une période dorée, se traduisant par une forte croissance aux alentours des années 70, 76 et 77, le phénomène CB tentait à se stabiliser avec l'arrivée des premières normes FCC. (L'équivalent de notre ministère des PTT).
Pierre du journal du 11 mètres : Autant que je m’en souvienne, lorsque j’ai débuté étant gamin, vers 1967 cela existait déjà mais pas comme ce que l’on connaît aujourd’hui : Les opérateurs et opératrices avaient des pseudos comme Azur 91 ou Balthazar mais l’on ne parlait pas encore de Cibi, on disait que l’on faisait du «27» ! A cette époque nous utilisions du matériel de surplus militaire du type BC603 et BC604 par exemple ainsi que des radiotéléphones à 6 canaux initialement prévus pour une utilisation professionnelle entre 27.300 et 27.400 en terminaison « 0 » 27.320, 340, etc.
C'est seulement vers 1974, 75 que certains voyageurs comme Mr François Tourres voyant l'engouement pour ce nouveau moyen de communication en ont ramenés dans leurs bagages vers l'Europe. Il y eut le même engouement. Auparavant seuls quelques marginaux se trouvaient sur le 27 Mhz. Du coup, il contacta les responsables de la maison Midland et ils se sont mis à en importer. Puis quelques années plus tard, c'était au tour de Mr Claude Schmitz avec la marque President et Ham. Puis se fut le tour de CB House d'importer des postes mais aussi des accessoires. Les postes n'étaient toujours pas homologués


Une déclaration de détention faite en gendarmerie devint nécessaire : le fameux 30-50. Voilà ce que fut la naissance de la Citizen-band en France. Jusqu'à la fin de 1980, le marché Français de la Citizen Band connu une période extrêmement florissante. Aucune norme n'existait officiellement et l'on assista à un véritable déferlement de transceivers de plus en plus attirants et complets comme des multimodes couvrant 240 canaux avec des puissances réglables pouvant atteindre une trentaine de watts et dans certains cas un fréquencemètre incorporé.


Un code : Q , R , chiffres et argot c'est tout naturellement mis en place pour une meilleure compréhension sur les ondes. Ils sont très faciles à trouver sur internet. Le code « Q » fut emprunté aux radioamateurs qui eux-mêmes l’avaient emprunté aux transmissions militaires.
Même le cinéma n'est pas resté insensible à cet engouement. Certains films on vu le jour comme : Citizen Band (1977), Le convoi (1978), Une Virée en enfer (2002).
De même en France la station de radiodiffusion Europe 1 avait créé une émission spéciale dans ces programmes, diffusées le soir et qui s’appelait Cibi 1 dans laquelle les cibistes pouvaient intervenir en direct dans l’émission.


Novembre 1980 : Avant même que les importateurs n’aient eu le temps de s'interroger sur les raisons qui poussait l'administration à interdire toutes les entrées en France de matériel Cibi, une norme est publiée au mois de Décembre. (norme NFC 92411).
Décembre 1980 : Une annonce officielle passe à la radio

Dundee33 : j'étais à ce moment là en voiture avec un de mes frères sur Tours
annonçant la première homologation des postes Cibi pour les 22 canaux FM avec 2 watts. Le canal d'appel était le 11. Il est devenue facile de trouver du matériel Cibi. Même au supermarché du coin.
Dundee33 : Mon premier poste était un petit Phillips 22 canaux FM (que j'avais acheter le 4 Mai 1982)


(Cette licence (qui est bien à moi date de 1989)

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par Dundee33
le Mer 23 Sep 2015, 14:36
 
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Sujet: L'histoire de la Cibi jusqu'à aujourd'hui (France)
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